Heureux qui comme Ulysse...
Quand l'enfant était enfant*, son âme vit, son coeur ressentit, ses yeux s'éblouirent à en perdre cette clarté innocente que l'âge précautionne.
Le petit cheval blanc dépasse les limites du Coeur...
Les années passent, meurent au gré du temps mais le frêle petit gosse n'oublie rien de cette histoire d'amitié... Amitié au delà du simple attachement dont tous déclarent faire preuve.
" Je t'ouvre mon coeur, Ô Animal, cher compagnon qui, toi, m'as compris depuis naguère.
Mon cher ami, attentif à chaque heure, chaque instant qui s'écoule, qui expire,
Qui vit comme moi et qui meurt,
Qui préside un jugement dont nul autre ne dispose.
Devenu silencieux, ton souffle rauque m'entraine pourtant encore dans ces sourdes pensées,
Mon cher, Toi, qui n'est, de ce fait, qu'Eternel..."
* mots saisis du film: les ailes du désir ( Wim Wenders)...
( Voyage abstrait, allusion frénétique ou trotte encore dans ses rêves quelques pas aérien. De blancheur altière, la créature évolue féérique-nostalgique, mirage d'une époque révolue... )
Nimrais